mercredi 31 décembre 2014

Une nouvelle technique de dessin à apprendre

Tout au long du voyage, je compte dessiner pour  illustrer le vécu et mes pensées.
Mais il ne sera pas possible d'utiliser ma technique habituelle ; les écolines. Ces petits pots en verre, aussi fragiles que coûteux, ont la sacré tendance de se renverser au moindre faux geste.
 Et les faux gestes, ça me connaît !
Ma moquette ressemble à un dalmatien coloré. Donc pas question de charger les écolines sur le cheval. D'autant plus qu'ils pèsent lourd. Or je lutte avec chaque gramme de la charge, à l'heure qu'il est.
Alors comment faire pour pouvoir réaliser des dessins en couleurs en chemin?
La solution a été trouvée sous forme des crayons-aquarelle. Ils s'utilisent d'abord comme des crayons couleurs normaux. Mais si on repasse les surfaces avec un pinceau inhibé à l'eau, on obtient un effet d'aquarelle. C'est une technique nouvelle pour moi, à la quelle je dois encore m'habituer. Les résultats deviennent déjà mieux. Mais il ya encore du pain sur la planche.

L'idée de ne partir qu'avec une trousse de crayons et pouvoir créer de fins dessins en couleurs, est séduisante.

vendredi 12 décembre 2014

L'appel du lointain


La fin de l’année et le solstice approchent. L’année s’achève. De plus en plus souvent, mon regard se dirige vers le sud-sud-est. Quelque part là bas, dans cette immensité qui s’étend derrière l’horizon incertain, se trouvent Torrita Tiberina...les Pouilles, Maglie, Aldo Moro.

Un monde qui me paraît si étrange, si distant et intangible mais que je ressens pourtant comme étant profondément ancré en moi. L’appel que ce monde envoie, débarque au cœur de ma solitude et devient plus fort, chaque jour.
C’est l’appel de la «troisième voix» qui m’invite à voyager sur «l’autre chemin». Avec de plus en plus d'intensité.

samedi 29 novembre 2014

Le froid arrive...arrive-t-il ?

Le brouillard et le vent glacial sont finalement arrivés chez nous. Fini le temps des feuilles d'or brillants sous les rayons d'un soleil d'automne.
Les arbres sont presque tous dénudés. la prochaine génération de feuilles sera celle du printemps qui verra mon départ! En attendant, Heidi se gave sur le pré d'une dame du village qui a le lui a gentillement mis à sa disposition.


samedi 25 octobre 2014

A propos du projet

Un pèlerinage ?

Même si je n'ai pas choisi un chemin de pèlerinage "officiel" : oui, - mon projet est un véritable pèlerinage.

Le chemin de St jacques de Compostelle est le plus connu et le plus "à la mode".  Chaque année, des centaines, voire milliers de pèlerins  s'y rendent ; à pied, en vélo, en bus, ou avec un âne de bât.
Mon chemin à moi est inconnu par le grand public. Sa valeur spirituelle est tout d'abord  personnel est n'est sans doute pas accessible à tout le monde.

Pourquoi Aldo Moro

L'homme à qui est dédié mon pèlerinage n'était pas un saint. Moro fut un homme politique - une profession à la quelle on associe rarement la spiritualité. Tu trouveras une courte biographie de Moro sur Wikipedia.
Au cours de ce livre j'aborderai de temps à autre certains aspects historiques et politiques, mais pas trop.
Si le tout te paraît tout de même trop "politique" ou simplement "trop compliqué", je te propose de ne voir en lui  que  l'être humain.
Un ami perdu d'un passé révolu que je t'invite à chercher avec moi, tout au long de ce périple.

Une demande de canonisation d'Aldo Moro a été déposé au Vatican en 2012. Je tiens à préciser que ce fait n'a pas influencé mon voyage ni mon attitude envers lui. je ne suis pas catholique. Mon approche spirituelle est une toute autre. Qelle que soit la décision du Vatican,  elle ne changera en rien mon attitude envers Aldo Moro.

Pourquoi à pied avec un âne de bât?

Aldo Moro a vécu à une époque moderne. Il voyageait en avion et en automobile. Mais derrière cette réalité perceptible, se cache encore une autre dimension. 
Sur certains films historiques avec Aldo Moro, cette "autre vérité" peut être ressentie  :
Quand Moro plaide pour ses idées, quand il se fait l'avocat de l'inclusion des nouveaux mouvements de la société. Avec sa belle voix mélodieuse qui transporte des propos de tolérance et d'ouverture. Avec sa silhouette entourée des lumières argentées du noir-et-blanc vacillant propres aux vieux films, on se croirait plongé dans un autre monde. Un monde qui se trouverait entre les trames de la pellicule.

Mon voyage est une expédition au cœur même de ce monde là.
Aucun moyen de locomotion moderne n'y mène. Seule la force des muscles de l'humain et de l'animal.

C'est un voyage au bout du rêve, pourtant bien ancré dans le présent et dans la réalité physique. Un voyage vers l'inconnu total.
Heidi, la jument Haflinger, avec la quelle le voyage avait été prévu initialement.